Des gardes-côtes à la demande du roi
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Le moulin à tan avait pour fonction de réduire en poudre l’écorce de chêne ou de châtaignier afin d’en extraire le tannin utilisé pour le tannage des peaux. Le tannage végétal était plus particulièrement appliqué aux cuirs des gros bovins notamment aux cuirs pour semelles de chaussures. Jusqu’à la fin du 19e siècle, il était toujours réalisé au moyen de l’écorce de chêne moulue, ou “tan”, utilisée sous sa forme naturelle et en macérations dans l’eau froide. Ces liquides étaient très peu concentrés en tannin de sorte que le tannage était très lent. Ce dernier, s’effectuait en trois phases : la basserie, le refaisage et les fosses. Dans cette dernière phase, les peaux étaient empilées entre des couches de tan dans des cuves cylindriques en bois ou fosses enterrées dans le sol et y demeuraient 9 à 12 mois. Les moulins à tan, ateliers bruyants, poussiéreux et insalubres, étaient souvent installés à l’écart des agglomérations. On peut donc s’étonner de la présence, à Muzillac, d’un tel moulin en plein centre de Bourg-Pol (à l’emplacement de l’actuelle propriété David, Place Brizeux) et qui, de plus, est éloigné de la rivière Saint-Eloi.
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