Le moulin à vent de Pen-Mur et la famille Régnier
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Charles Géniaux, romancier, poète, peintre et photographe, est né à Rennes le 12 novembre 1870. Son arrière-arrière-grand-père Jean Burgault, « commissaire pour surveiller les lettres et paquets » fut maire de Muzillac de 1795 à 1814. Un autre de ses ancêtres, Ambroise Laumailler, fut maire de Vannes de 1800 à 1804. C’est à Rennes où il habitait qu’il eut l’idée de fonder une revue bretonne illustrée « Bretagne-Revue » et de créer une société de photographie avec son frère Paul. Afin d’alimenter sa revue de clichés et d’articles, Charles Géniaux, dès qu’il avait économisé une petite somme, partait carnet en poche, lourd appareil photographique au dos. Il rapportait de ses randonnées une vision nouvelle de la Bretagne, notamment du pays gallo. Son tempérament sensible le portait vers les humbles et les défavorisés. Très curieux de nature et des hommes, son regard perspicace a fixé par l’intermédiaire de son objectif des métiers, des costumes, des gestes (les fameux rebouteux de Muzillac, les paludiers de Billiers, …), des intérieurs et des vieilles pierres aujourd’hui disparus. De nombreux clichés ont été pris dans le pays de Muzillac et décrits dans son ouvrage « La Vieille France qui s’en va » en 1903. Le Morbihan lui inspira aussi des romans : « Les Forces de la vie », « L’Homme de peine » et surtout « La passion d’Armelle Louanais », en 1918, dont l’intrigue se situe principalement à Le Guerno. Sa santé l’incita à quitter la Bretagne pour Paris puis Cagnes. En septembre 1930, Charles Géniaux revint pour la dernière fois à Billiers qu’il affectionnait tout particulièrement. Les dernières pages qu’il donna à ce moment-là à la « Revue de Deux-Mondes » furent consacrées au calvaire de Guéhenno. Son épouse, Claire, décrit son dernier séjour dans notre pays : « Le matin du départ, sur l’instant de quitter Billiers, il nous sembla que le jour ne se lèverait pas tant le ciel était noir et chargé de nuages qui commençaient à cracher la pluie. On eut dit que la Bretagne pleurait celui qui l’avait si bien comprise dans son âme profonde ! » Quelques mois après, il mourait à Cagnes, après des années de souffrances dues à une grave pleurésie.
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