Quelques sujets donnés à Muzillac au début du XXe siècle.
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L’école primaire publique de Muzillac devient l’Ecole des Poulpikans en 1997.
Parmi les propositions des parents et des enseignants, le conseil municipal a choisi le nom POULPIKANS pour l’école primaire publique. C’est l’appellation locale des korrigans, ces facétieux petits lutins des landes bretonnes.
Pour faire peur aux enfants et pour inciter les jeunes à ne pas traîner la nuit, les parents leur parlaient des Poulpikans (ou Poupitchans). Les légendes évoquent de petits êtres qui sortent la nuit. Dans la journée, ils vivent sous terre ou dans des dolmens. Ce sont probablement des anciennes divinités du monde souterrain, forgerons et alchimistes, dont l’origine remonte aux peuples des mégalithes ou auparavant.
Ces génies champêtres sont de petite taille; hauts de quelques pouces, leur tête est de la grosseur d’une orange. Ils sont velus ou complètement chauves. Leur apparence est très variée. Ce sont de curieux personnages, capables d’une grande gentillesse mais aussi de terribles vengeances.
S’ils surprennent une personne qui rentre tardivement la nuit, alors gare aux traînards, car leurs danses peuvent durer jusqu’à l’épuisement total de ceux qu’ils entraînent…
Comme ce pauvre bossu qui fut surpris par eux alors qu’il traversait leur forêt de nuit. Ils l’obligèrent à danser une ronde infernale jusqu’au lever du jour. Pour ne pas leur être désagréable, il chanta et dansa si bien que les poulpikans en furent enchantés ; Pour le remercier, ils lui offrirent le choix entre un sac d’or ou la réalisation d’un vœu. Le pauvre homme choisit la disparition de sa bosse. Son vœu fut exaucé mais cela provoqua la jalousie d’un autre bossu qui tenta alors la même expérience et se vit également proposer le même choix. Ce dernier était plus cupide et choisit d’obtenir ce que son prédécesseur avait laissé.
Hélas pour lui, ce ne fut pas l’or mais la bosse.
Pour piéger les humains, les Poulpikans mettaient des écus à sécher au soleil. La première personne qui les touchait, décédait immédiatement. Un paysan, plus rusé que les autres, jeta sur les pièces un vieux chat qui fut foudroyé sur le champ. L’agriculteur put alors se remplir les poches de pièces. Comme leur piège avait ainsi été démasqué, les Poulpikans n’exposèrent plus leurs pièces à la cupidité des passants.
Nous les retrouvons également dans les communes voisines :
A Ambon, on dit qu’ils ont été aperçus en train de jouer aux boules.
» Un jour, une fermière de Poulbinion, entendant du bruit dans son grenier crut que c’était le tonnerre, bien que le temps ne fut pas à l’orage. Intriguée, un peu inquiète, elle vit une boule descendre l’escalier et aussitôt un petit bonhomme, de rouge vêtu, vint chercher la boule. La fermière comprit qu’elle avait des lutins dans son grenier.
La plupart d’entre eux ne songeaient qu’à se rendre au sabbat et à danser en rond dans les prés.
A l’endroit de leurs danses, l’herbe était comme brûlée en forme de cercle et dans ce cercle, poussaient des champignons.
Les cercles étaient nombreux du côté de Billion, pays des meilleurs danseurs de ridées. Ce sont les Poulpikians qui leur ont appris à danser.
Les Poulpikians naissaient et mouraient comme les hommes. Un jour, un de leurs rois fut poursuivi jusqu’au bourg d’Ambon ; il se réfugia sur la lucarne de la maison du trésor ; il y mourut en faisant une horrible grimace et resta figé en statue de pierre » Il fut utilisé pour assagir les enfants désobéissants.
A Péaule, les habitants du village de Kérubaud leur déposaient des petits pots de lait caillé à l’entrée du souterrain appelé aussi « trou de la bête ». Le lendemain matin, ils retrouvaient les pots bien nettoyés. Ces légendes sont perpétuées par les randos pédestre et cyclo des Poulpikans.
A la limite d’Arzal et de Marzan, au bord de la Vilaine, il est dit qu’ils gardent le souterrain qui mène au trésor du château de l’Isle, ancienne résidence des Ducs de Bretagne.
Les POULPIKANS (Poulpicans en Vendée) font partie de notre patrimoine culturel, par les légendes qu’ils ont générées. L’origine de ce mot est incertaine, pour Emile Souvestre, les korrigans étaient partagés en quatre peuplades : les Kornikaneds qui habitaient les bois, les Korils qui habitaient les landes, les Poulpikans qui habitaient les vaux (c’est-à-dire qui ont leurs terriers dans les lieux bas) et les Teuz qui habitaient les prés et les champs.
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