Des vignes sur les coteaux de Vilaine

En 1833, lors de la mise en place du cadastre, 333 par- celles (avec une moyenne de 10 ares) étaient implantées en vigne. D’autres parcelles étaient appelées « La Vigne », cela indique qu’autrefois elles étaient aussi destinées à produire du vin. Toute cette production a aujourd’hui disparu.

On dit que les ducs de Bretagne ont encouragé cette culture dans notre région.
Dans la presqu’île de Rhuys, la surface a fortement augmenté aux XIVe et XVe siècles. Presque tous les paysans exploitaient une vigne de un à trois journaux.

1600 hectares étaient plantés avant les ravages du mildiou de 1878. Il en restait 713 hectares en 1882. Puis la surface atteignit 2 064 hectares. En 1903, le « phylloxera » attaqua les vignes. Les seuls cépages qui résistèrent furent le Noah et l’Otello, mais en raison des conséquences sur la santé, la commercialisation de ce vin fut inter- dite en 1934.

A Arzal, au lieu dit Le-Morillon, près de la digue, existait un pressoir collectif associé à une seigneurie.
Avant la Révolution, c’était le seigneur qui proclamait le ban des ven- danges. Plus tard, ce fut un arrêté municipal comme celui du 24 sep- tembre 1819 qui fixa le début des vendanges au 18 octobre.

Les agents seigneuriaux surveillaient car tous les exploitants du même clos vendangeaient le même jour. Le partage de la récolte se faisait à la sortie du clos ou du pressoir, la quote-part devant être ren- due foulée.

Les cépages blancs dominaient, le raisin blanc résistant mieux aux températures plus fraîches et à une atmosphère humide à l’au- tomne. Cependant, le vin rouge n’était pas absent, récolté 15 jours plus tard. La qualité de ces vins, destinés à être consommés dans l’année, était variable.