Fin de la chouannerie 1815, écoliers de Vannes, revue « Le Ruicard 3T 1994
Le rôle des écoliers de Vannes dans les dernières batailles de la chouannerie bretonne en 1815
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Dès son retour d’Egypte, Bonaparte envi- sage d’entamer des négociations avec les insurgés bretons qui, après la défaite des
troupes de l’armée vendéennes, ont repris les combats en Bretagne, notamment dans le Morbihan. Fin 1799, Bonaparte décide d’en- voyer son aide de camp Roland de Montrevel à Nantes auprès du général Brune afin de rencontrer le chef des insurgés, Georges Cadoudal.
Georges Cadoudal étant signalé à Muzillac, il fallait prendre contact avec les Chouans pour cette entrevue, La Roche-Bernard étant la limite du secteur contrôlé par les insurgés.
Accompagné d’un chef chouan, Roland de Montrevel arrive à Muzillac.
Notons la description de leur rencontre :
“Nous entrons dans le village, en provenance de La Roche-Bernard, et nous nous arrêtons à la qua- trième chaumière sur la droite. En entrant, nous avons en face de nous un homme vêtu du costume des riches paysans du Morbihan. Seulement un galon d’or, large d’un doigt, borde le collet, les boutonnières
de son habit et les extrémités de son chapeau. L’habit est de drap gris, à collet vert. Le reste de son costume se complète de braies bretonnes et de guêtres de peau venant jusqu’au-dessous du genou. Son visage est celui d’un homme de trente ans, l’expression en est franche et joyeuse, des cheveux blonds crépus l’encadrent, deux grands yeux bleus l’animent”.
Cet homme plus connu par ses compatriotes, sous le pseudonyme de “Général Tête Ronde”, attire la sympa- thie de tous, y compris, celle de ses adversaires.
Cette entrevue devait préparer une rencontre entre le chef des Chouans et le général Brune, nouveau com- mandant de la place de Nantes. Quelques mois plus tard (le 14 février 1800), une convention de paix était signée avec le général Brune dans laquelle était men- tionnée une invitation du Premier Consul. Georges Cadoudal était accompagné du général Sol de Grisolles et de Pierre Guillemot.
Bonaparte avait beaucoup d’admiration pour Cadoudal et lui proposa un poste de Général, mais Cadoudal voulait le rétablissement de la monarchie, invraisem- blable pour le premier consul.
Cadoudal sera exécuté quatre ans plus tard, le 28 juin 1804.
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