Fernand PENPENIC, matricule FFI 228 « Ange », Kerleguen SENE
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En juillet 1944, les Américains avaient débarqué et bombardaient les troupes allemandes, les obligeants à se replier sur la poche de St
Nazaire. C’est à cette époque qu’une compagnie de soldats géorgiens, enrôlés de force dans l’armée allemande et commandée par un gradé allemand, avance à pied le long de la RN 165 vers La Roche Bernard. Arrivés au lieu-dit la Grenouille, ces hommes décident de se restaurer ou simplement boire dans une maison. Pour y entrer, le chef décide d’enfoncer une petite fenêtre. Comme dans beaucoup de demeures bretonnes, la table à manger se trouvait en bordure de la fenêtre. Les parents GUIHENEUF, occupants des lieux, étaient partis planter des choux à 400m de la ferme. C’est au retour des champs qu’ils s’aperçurent de loin que leur fenêtre était ouverte. En s’approchant, énorme surprise, ils virent sur la table un gradé allemand mort d’une balle dans la tête.
Pourquoi ?, que faire ? Quelles seraient les représailles des allemands?
Vont-ils brûler la ferme, fusiller les habitants ?
Avec un voisin, ils décident d’évacuer le corps et de le dissimuler sous une grande réserve de fagots de branches. Pendant ce temps, de nombreux véhicules allemands circulaient sur la RN 165 à 50m de la ferme. On peut imaginer la peur pendant cet après-midi interminable ! Le lendemain, les agriculteurs se déplacent à Muzillac pour prévenir le maire Raymond LE DUIGOU. Il leur demande de garder son matricule, de l’enterrer sans en parler à personne. Un menuisier du coin confectionne un cercueil et une tombe est creusée à 100m de la ferme près d’un chêne. Vers 1950, des Allemands sont venus chercher le corps et l’ont rapatrié.
Les soldats géorgiens, après avoir assassiné leur chef partirent vers Kergrenec, Trégrehenne. Ils restèrent plusieurs jours dans les landes de Kervor, sans nourriture avec l’objectif de se rendre aux Américains.
Madeleine JUHEL
Une dizaine de Géorgiens, déserteurs, se sont réfugiés au moulin de Kervor. Comme ils avaient faim, ils sont venus à la ferme, chercher de la nourriture.
Jeanine, ils ont mis ton père en joue et égorgé un mouton sur le seuil de la porte. Ils ont pris Jean Tabart de Kernejeune pour l’amener à Billiers. Raymond Guillas et le père Alphonse Catrevaux (prisonnier libéré à cause d’une fièvre typhoïde) ont parlementé avec eux. Ils les ont convaincus de se rendre. Les Géorgiens ont demandé de se rendre aux américains, mais malheureusement ce sont les FFI qui sont venus.
Ils ont été sans doute fusillés…
Chez nous, ils voulaient prendre le beurre de la baratte de ma mère.
A un autre moment, un camion ravitailleur allemand était tombé en panne le long de la RN 165. Les voisins du lieu sont venus chercher des provisions dans le camion, même un agriculteur de Marzan avec ses deux bœufs. Finalement, les américains ont bombardé ce camion.
Les allemands réquisitionnaient des chevaux. Ils demandaient aux agriculteurs de les amener sur la place de l’hôtel de ville (voir photo). Après leur choix, les allemands sont partis manger au restaurant. Un agriculteur, plus hardi que les autres, est venu remplacer 2 chevaux retenus par 2 moins costauds.
Il connaissait bien les Allemands puisqu’il avait été réquisitionné pour transporter du sable nécessaire au ciment des blockhaus le long de la côte.
Quelques prisonniers français sont revenus d’Allemagne en 1943. Cela créa des jalousies, des questions sur la collaboration.
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